L’impact du sommeil sur la performance sportive.
J’ai lu pour vous est une sélection de passages d’articles sur un sujet que vous pourrez approfondir en vous référant aux sources citées.
Le sommeil est un élément crucial pour la récupération et la performance des athlètes. Une étude récente, publiée dans le Volume 17, Issue 1 de la revue Médecine du Sommeil, s’est intéressée à l’impact de la typologie du sommeil sur la performance sportive chez une population de trailers. Les résultats de cette étude ont montré une corrélation significative entre la durée du sommeil et la performance sportive, mettant en évidence l’importance d’un sommeil adéquat pour les athlètes. Conséquences avérées une étude sportive de 2014 (Mileweski et al.) établit que dormir moins de 8 heures par nuit multiplie par 2 le risque de blessure comparativement à des nuits de durée supérieure à 8 heures.
Corrélation entre la durée du sommeil et la performance sportive : L’étude menée par Fabien Dumas, médecin généraliste remplaçant, et Samir Baali, pneumologue, a évalué près de 3000 participants au trail de Gruissan qui s’est tenu le 17 février 2019. Les participants ont reçu trois questionnaires portant sur l’activité physique, les troubles du sommeil et la typologie circadienne. Les résultats ont révélé une corrélation significative entre la durée déclarée de sommeil et le temps réalisé lors de l’épreuve du trail de 50 km. Chaque heure supplémentaire de sommeil était associée à une diminution de 21 minutes du temps réalisé. De même, le temps passé allongé au lit était également corrélé à la performance, avec une diminution de 27 minutes par heure supplémentaire passé au lit. Ces corrélations étaient moins prononcées pour les distances inférieures.
Impact du sommeil sur la vigilance et les capacités cognitives : Les longues épreuves d’ultra-endurance, telles que les trails de plusieurs jours, entraînent souvent une privation de sommeil chez les athlètes. Une étude menée par le Dr Rémy Hurdiel, en charge de l’équipe sommeil de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB®), a mis en évidence les effets néfastes de la privation de sommeil sur la vigilance et les capacités cognitives des athlètes. Des cas d’hallucinations et de chutes graves ont été observés chez les participants en situation de privation de sommeil. Cependant, des siestes de courte durée ont montré des effets bénéfiques en réduisant le nombre d’hallucinations chez les finishers de l’UTMB®.
(Sources
- Médecine du Sommeil, Volume 17, Issue 1, March 2020, Page 77, article par Fabien Dumas et Samir Baali
- Midi libre, article non daté
- L’Équipe, article non daté )
Améliorer son sommeil : solutions et conseils
Dormir efficacement n’est pas toujours simple. Il est reconnu aujourd’hui que les gens n’atteignent pas les 8 heures de sommeil par nuit, comme le recommandent les scientifiques en raison d’un rythme de vie inadapté ou de contraintes extérieures. C’est encore plus vrai chez les sportifs de haut niveau. Plusieurs études américaines montrent une corrélation entre « stockage » de sommeil et performance. Elles révèlent ainsi qu’en faisant dormir 1 heure de plus (notamment le matin) des joueurs de basket-ball universitaire, leur précision au tir augmente
Le principe de la sieste est donc à prendre en considération. Ces moments de repos (qui ne sont pas nécessairement du sommeil profond, NDLR) peuvent être réellement bénéfiques Il est clairement établi par des études que le sommeil superficiel permet d’engrammer certains apprentissages . Il est aujourd’hui possible de déterminer les moments de sieste bénéfiques à chaque un. Il à été aussi démontré que la sieste a une influence au niveau du système norépinephrine, noradrénaline ( liés à l’inflammation) et immunitaire.
(Source réflexions sport INSEP #16 Juillet 2017)