Céline BERECOCHEA : Retour sur le triathlon de la Pyrénéa
Lors de la présentation de sa saison, Céline avait pointé la Pyrénéa comme sa première compétition. Elle nous a donné ses impressions à l’issue de cette course réputée pour sa difficulté et sur laquelle elle s’engageait pour la première fois en « solo ».
Céline, quelques jours après la course, quels sont tes sentiments sur ce que tu as vécu et ta performance ?
A l’arrivée, j’étais contente. Je me disais, super, je la refais l’année prochaine ! Sur la course à pied j’ai assuré. Je suis restée sur des allures que nous avions prévues. J’étais à l’aise. En ce qui concerne le vélo, j’ai été un peu déçue, je pensais faire un peu mieux. Mon objectif était de réaliser la montée en deux heures, j’ai mis deux heures dix. C’est comme ça, mais bon … J’ai souffert après les Eaux Bonnes quand cela a commencé à grimper vraiment. Tout le plat et la montée aux Eaux Bonnes ça allait et après, c’est devenu difficile. Et pour terminer, le ski cela a été bien, finalement. Tranquille sur toute la montée. Je ne pouvais pas accélérer, mais je suis montée régulièrement sans m’arrêter. Un petit rythme, mais régulier.
C’est une chouette expérience. Je suis contente de cette première. Je pense que nous allons pouvoir gagner un peu l’année prochaine. Je suis contente d’être à l’arrivée et satisfaite quand même du résultat.
Tu te projettes déjà sur l’édition de l’année prochaine ! …
Pour l’année prochaine, je pense que je peux faire un peu mieux à vélo. A pied, je ne suis pas sûre. On verra, mais j’étais bien. On ne peut pas trop forcer non plus pour en garder pour la montée à Gourette. Je pense avoir fait ce qu’il fallait sur la course à pied. Au niveau des transitions, cela s’est bien passé aussi. Je suis allée vite. Mais c’est pour le vélo, que j’espère m’améliorer.
En tout cas, j’ai très envie de repartir sur cette course. J’ai aussi beaucoup apprécié la préparation que nous avons réalisée. Nous nous retrouvions dès que possible à 3 ou 4 à l’entrainement avec Benji, Laurent, Hugo. Ces entraînements étaient sympas, le contexte de la course aussi. Tu as du monde qui t’encourage tout le temps sur le bord de la route. Dans la région, ce triathlon hivernal est vraiment ancré dans le paysage sportif.
Faire mieux, cela passerait par des entraînements incluant plus de dénivelé ?
Je ne sais pas parce que nous avalons quand même du dénivelé. Nous avons fait pas mal de montées à Gourette, des exercices, … Je ne sais pas trop. L’année dernière, je n’avais fait que le vélo et j’étais bien montée. Et là, un peu moins bien. A voir, … Je vais en parler avec Jérôme (Mirassou).
Comme tu nous l’avais expliqué, c’était ta première en « solo » après ta première expérience réussie l’an dernier en équipe sur ce triathlon hivernal. Est-ce que tu avais un peu d’appréhension sur la ligne de départ ?
Franchement non, je pensais que j’étais prête. Tout le monde dit que c’est une course qui est dure et c’est vrai ! Ce n’est pas très long, mais c’est intense. Oui, c’est dur ! Mais je n’avais pas d’appréhension, parce que nous nous sommes bien préparés. Nous avons beaucoup travaillé les enchaînements pendant la préparation, Pour le ski, par exemple, nous sommes allés à plusieurs reprises sur la montée à Gourette. Nous connaissons bien le parcours et donc nous ne sommes pas surpris. De même, nous avons enchaîné deux ou trois fois le vélo et le ski. C’est vrai que quand tu es sur la piste, c’est raide ! Il y a même des coureurs qui font des conversions pour couper un peu la pente.
Les conditions météorologiques n’ont pas été catastrophiques, mais un peu variables tout de même selon les moments.
Honnêtement, je craignais d’avoir froid sur la course. Mais je n’ai jamais souffert des températures. Je crois qu’il a bruiné un peu quand on courait, il faisait aussi un peu frais à l’arrivée du vélo à Gourette, rien de dramatique. Et en ski, j’ai eu un superbe soleil. A un moment, il faisait même chaud. Il n’y a qu’une fois en haut, que le nuage est tombé, on ne voyait plus rien, il était temps que ça s’arrête, il faisait froid.
Finalement, nous avons pu faire la montée en ski, c’était vraiment bien, parce qu’on se disait que si tout fond et que l’on doive recourir après le vélo, ce ne serait pas terrible… Et pour une première Pyrénéa complète, c’est bien de la courir avec le ski !
J’aime autant que l’arrivée ait été jugée au sommet, parce que j’ai de l’appréhension encore dans la descente après ma blessure au genou. Ça me va très bien d’être descendue, peinard, sans prendre aucun risque. Mais je sais qu’il y a des coureurs qui regrettaient beaucoup qu’il n’y ait pas la descente. Comme Baptiste Hagnere qui a tout dévalé en un temps record. Laurent (Castagne) aussi aurait préféré, parce qu’il skie bien.
La Pyrénéa était aussi un rendez-vous pour plusieurs coureurs de « Solidaires by Esprit Sports ». Mais certains ont connu des désagréments, c’est le cas de ton compagnon, Benjamin (Seguelas) qui n’a pas pu participer à la suite d’un souci de santé, mais aussi pour Jérôme (Mirassou), qui était un des favoris de l’épreuve et qui a dû abandonner avant de chausser les skis, n’étant pas remis d’une grosse grippe la semaine précédente. Par contre, tu as effectué une grande partie de l’épreuve quasiment sur un « mano a mano » avec Laurent.
Oui, ça a été rigolo ! Deux fois, Benji m’a dit que j’avais Lolo à 20 secondes devant, mais je ne le voyais pas. Je l’ai rattrapé dans Laruns, parce que sur le plat j’étais très bien. J’ai fait Laruns Eaux Bonnes un peu devant lui, mais quasiment avec lui, et là j’ai coincé et il m’est passé devant. Et quand j’ai démarré le ski, j’étais persuadée qu’il était devant et qu’il allait m’attendre en haut puisque l’arrivée était au sommet de la piste. Et je ne le voyais jamais. En haut, il y avait trois amis qui m’ont proposé de descendre ensemble. La météo tournait un peu, nous étions dans le nuage, et je me demandais où était Laurent. Je pensais qu’il était déjà descendu. Et alors que nous entamions la descente, je le vois monter … Je lui ai même dit, mais Lolo qu’est-ce que tu fais-là ? Je n’avais pas réalisé que je lui étais passée juste à côté dans le parc à vélo, après avoir fait une bonne transition, et que j’étais repartie avant lui, je ne l’ai même pas vu !
Je sais que Laurent a eu des crampes qui l’ont beaucoup handicapé. J’ai aussi commencé à en avoir sur le vélo, je l’ai dit à Benji. Dans la descente après Sévignacq, je sentais que mes mollets devenaient durs, je ne pouvais pas m’arrêter de pédaler. En fait, personnellement, je n’ai jamais eu de crampes, cela n’avait rien à voir avec certains qui s’arrêtaient à vélo sur le côté, mais je crois que ça commençait à venir … Ensuite, sur le ski, les quadris tiraient dès que j’essayais d’accélérer, ce qui m’a fait rester sur mon petit rythme.
Après cette Pyrénéa, est-ce qu’il a été difficile de repartir à l’entraînement ?
J’ai eu mal aux jambes pendant deux jours et j’étais fatiguée, mais j’ai fait une semaine très cool après la course. La semaine suivante était aussi allégée, avec des sorties très tranquilles à vélo et des footings de récupération. Mais ça va bien, c’est reparti !
C’est reparti, et quel sera ton prochain objectif ?
Nous devions aller au Marathon de Madrid avec Benjamin, mais il a eu un souci de santé et nous avons annulé. Ça ne valait pas le coup d’aller jusqu’à Madrid alors qu’il a dû interrompre sa préparation momentanément. Et là, je viens de m’inscrire au Pibeste intégral, le 13 mai. C’est un trail de 24 km et 1750m de dénivelé. Jérôme m’a dit de garder une course sur mon programme. Il faut positionner des courses pour valider les différentes étapes de la préparation.
Pour en savoir plus sur les courses évoquées dans cet article :
Le triathlon de la Pyrénéa : https://www.pyreneasports.com/la-pyrenea-triathlon/
Le Pibeste intégral : https://www.pibeste-integral.com/